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CORPS ARCHITECTURÉS & LEURS VESTIGES

2023-2024

Acier laqué, grille et corde

Dans cette série, des volumes perforés suggèrent des bâtiments démolis, des corps blessés, fragmentés. Ces sculptures évoquent les violences, dysfonctionnements de notre société, que ce soit entre humains, dans la confrontation entre l’Homme et son environnement ou face à une nature qui reprend ses droits et envahit l’espace.

Dans mon travaille, j’interviens pour réparer ce qui reste, restaurer l’existant comme une greffe qui soigne, reconstitue. La grille en acier comble ce qui a été détruit et la corde tressée fabrique une suture entre l’ancien et le neuf. Le corps ou la façade d’origine est reconfiguré sans pour autant effacer les traces et les marques de la blessure.

Vestige ou mémoire

En regard de chaque sculpture, une œuvre murale telle une tapisserie en 3D constitue un vestige, une mémoire du corps architecturé en reprenant sa forme, ses couleurs, ses matières et en replaçant les parties qui ont été détruites à leur position initiale.

Le tressage crée un lien entre la zone qui a été démolie en acier brut et le reste de la surface. Il prolifère, foisonne comme si la végétation envahissait le bâtiment en ruine.

Ce tableau est une manière de sublimer l’acte de destruction et de se souvenir de ce qui a été. Un processus qui rappelle la tradition Shinto où des Kamidana (autels des morts) sont accrochés dans les maisons en mémoire des défunts. On peut par ailleurs noter que dans la culture Shintoïste, la corde, appelée Shimenawa, sert à délimiter les espaces sacrés !

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